N°1 IAIDO et JODO - Postures incorrectes, techniques incorrectes.
En d’autre terme, le squelette humain est parfois nommé charpente osseuse. Par exemple, une charpente en bois est équilibrée, renvoyant les énergies géométriques sur des points d’appuis précis.
En outre, l’étude de la bio mécanique permet une compréhension efficace sur les postures corporelles associées aux mouvements. Notamment, en respectant un équilibre entre articulations et groupes musculaires.
Par exemple, en position debout les pieds sont alignés sur la largeur des hanches. Parce que l’axe corporel et les angles des articulations assurent une stabilité et une mobilité positive du mouvement.
Dominique Losson
N°2 IAIDO et JODO - Postures incorrectes, techniques incorrectes.
Loin de soupçonner cet aspect, attirée par un exotisme aveuglant, le pratiquant perd le réel contenu qui sont le corps et l’esprit qui ne font qu’un en harmonie.
Revenons à la fameuse charpente en bois qui est composée d’axes et d’appuis. Cela est similaire pour la charpente osseuse humaine. Par contre, je vous invite à creuser sur le sujet.
En fait, les rotations et les déplacements sont nombreux dans nos disciplines. Dans cette perspective, l’utilisation correcte de l’axe central du corps animée par les hanches est la garantie d’un geste naturel. Ce mouvement circulaire sur un axe implique d’autres axes situés à l’extrémité des pieds « Yusen ». Ces appuis rotatifs permettent à la partie supérieure du corps de ne pas vaciller sur l’avant et sur l’arrière. Mais aussi, les appuis des pieds assurent une poussée de déplacement (rotatif – poussée).
En résumé, comprendre la bio mécanique du mouvement n’est pas simple et, ne passionne pas les foules. Finalement, l’ensemble du corps qui est connecté, permet une juste coordination à l’élaboration fonctionnelle du geste.
D. LOSSON
N°3 IAIDO et JODO - Postures incorrectes, techniques incorrectes.
Une fois de plus, ressurgit un point de comparaison entre charpente bois et squelette humain. Il s’agit de la « flèche » qui est la plus grande distance dont la pièce s’éloigne de la ligne droite d’origine ou de sa forme initiale, sous l’effet de la flexion.
En réalité, la physique et la géométrique sont omni présentes dans notre gestuelle et déplacement. L’utilisation de la « flèche » dans nos disciplines fonctionne tel un élastique, relâchement et tension pour transmettre une source d’énergie.
Comment peut-on utiliser la « flèche » dans la pratique …? Par exemple : A partir de chudan no kamae, amener les mains au-dessus de la tête (Furikaburi) et en coordination avec la jambe arrière exécuter une légère flexion « flèche » du genou et le tendre en poussant pour exécuter kiri oroshi (coupe).
En définitif, la flèche créée par le relâchement du genou génère une tension, une énergie de poussée à partir du bout du pied « yusen » et se transmet jusqu’aux mains pour lancer la coupe.
En conclusion, cette action de flexion/tension se traduit par une poussée sur le sol. Cela se fait sans violence articulaire, ni musculaire.
Dominique LOSSON
N°4 IAIDO et JODO - Postures incorrectes, techniques incorrectes.
Certes, j’aurais dû aborder plus rapidement la notion d’« axe ». Celui la même qui, encore aujourd’hui nous permet d’admirer les anciennes architectures dans le monde. D’ailleurs, elles reposent en appui sur des fondations où des pierres y sont réparties et montées verticalement d’aplomb.
Définition de Axe
1 - Dictionnaire : Ligne idéale autour de laquelle s'effectue une rotation. L'axe de la Terre, l'axe du monde.
2 - Mathématique : Droite sur laquelle un sens a été défini (Axe des x, des y).
Tout d’abord, imaginer des cubes parfaitement alignés verticalement, traversé en leur centre par un fil à plomb. Cet axe est aussi une réalité corporelle. Son non respect développera une gestuelle inappropriée. Par conséquent, le corps émettra à court et long terme des signaux de douleurs tendineuses, musculaires et articulaires qui nuiront à une pratique équilibrée.
L’axe corporel doit se déplacer sur un même plan pour une efficacité globale. Il existe aussi d’autres axes, particulièrement comme celui qui se trouve à l’extrémité des pieds, le Yusen. Ce dernier assure la rotation ainsi que la poussée sur le sol et il permet de garder l’axe corporel intact. L’action de ces axes permettra au corps de se mouvoir sans peine et résistance et à son rythme. Pour toutes ces raisons, la chaîne énergétique se développera et favorisera la dynamique du mouvement.
En résumé, nos deux disciplines demandent de la concentration et ou mentalisation sur son corporelle, pour comprendre où se situe cet axe. Mais aussi l’imaginer c’est mieux, pour exploiter totalement son efficacité gestuelle. Ouvrez les liens qui se trouvent dans ce texte.
Dominique LOSSON
N°5 IAIDO et JODO - Postures incorrectes, techniques incorrectes.
Le Yusen : keza quo ?
Le Yusen est un point de « shiatsu » qui se trouve sous la plante du pied, proche des orteils. Il est l’entrée de l’énergie terrestre, en contact avec le sol, il attire et capture cette énergie. La pression sur le Yusen est un décontractant pour les mollets et les épaules.
Au-delà de la science, le Yusen a sa place dans la conception du mouvement. En effet, cette partie du pied rentre en action dans tous les kata du Seitei Iai. Son contact sur le sol assure une prise de conscience, celle des appuis et rotations. Ainsi que l’énergie transmise jusqu’aux mains pour transformer cette énergie en geste.
En outre, l’utilisation du Yusen permet au pied une rotation sur une faible surface du sol. Car, cette posture du pied relève légèrement le talon.
En résumé, les rotations se feront avec le Yusen sur le pied d’appui. Mais aussi, ce jeu bio mécanique libère l’autre pied pour un déplacement simple et efficace (Le plein et le vide).
Dominique LOSSON
ARTICLE N°6 IAIDO et JODO - Postures incorrectes, techniques incorrectes.
Le plein et le vide sont omniprésents dans la pratique du Iaido et du Jodo, mais aussi dans notre quotidien. En effet, la marche génère ce plein et vide que nous réalisons sans y prendre garde. Elle n’est plus pensée, intégrée à nos modes d’activités, sans y prendre garde. Précisons tout de même, si le poids du corps est positionné sur la jambe droite, elle est pleine et la jambe gauche est vide et réciproquement. Identifier cette distinction entre vide et plein dans nos déplacements, alors nos mouvements de rotation seront légers, souples et sans effort.
En conclusion, si nous ne sommes pas en mesure de distinguer le plein et le vide, alors nos pas seront lourds et raides. De surcroît, nos postures seront instables et en situation de déséquilibre. Enfin, y associer la taille comme un moteur où les pieds se relâcheront et nos appuis seront stables. Le changement du vide en plein vient de la rotation des hanches, une zone vitale au développement de la puissance.
Dominique LOSSON
ARTICLE N°7 IAIDO et JODO - Postures incorrectes, techniques incorrectes.
La traduction de l’assemblage des trois écritures* japonaises est complexe en compréhension. Prenons pour exemple le terme « Fumikai » qui peut se traduire par : suivre un croisement de rail. Par déduction, le Fumikai est un déplacement de pied qui suit un aiguillage, un croissement pour changer de direction. Pour comprendre, mentalisons une voie ferrée à trois rails qui ont pour écartement les hanches. Mais aussi, la mise en pratique à partir du tsuki du kata Morote Tsuki. Commençons par tourner sur les deux Yusen, le buste est de profil, en appuyant sur le sol déplacer le pied gauche en diagonale (fumikai). A ce moment-là, le changement de direction peut s’opérer sous l’impulsion des hanches.
En conclusion, le fumikai se réalise en croisant le pied gauche, il suit un aiguillage sans que le pied droit ne quitte le rail central. Ce mouvement s’exécute en associant le transfert de poids et d’énergie (voir article N°6) et d’un moteur que sont les hanches.
*Hiragana, Katagana et Kanji.
Fumikiri : croisement de rail, croisement routier…
Kai : effet, résultat, valeur, utilisation
Dominique LOSSON